Du 27 au 28 mai 2025, Femmes d’Exception du Congo (FDEC) a pris une part active à deux rencontres majeures tenues à Kampala et Entebbe (Ouganda) : la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo (RDC) et la région, ainsi que la 12ᵉ réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de cet Accord.
En prélude de ces travaux, FDEC s’est distinguée par sa contribution stratégique à l’élaboration et à la présentation de la note de plaidoyer visant à mettre fin aux conflits à l’Est de la RDC. En tant que membre du Secrétariat de crise de la Task Force régionale, FDEC fait partie du groupe restreint d’organisations chargées de la rédaction technique et du suivi politique de cette note essentielle, portée auprès des plus hautes instances décisionnelles régionales et internationales.
Le 28 mai, Mme Joséphine KANGA NKONDE, Rapporteur de la Commission « Participation politique et leadership féminin » de FDEC, a porté la voix des femmes et des jeunes de la RDC et de la région des Grands Lacs devant les Chefs d’État et de gouvernement. Son intervention a mis en lumière la situation sécuritaire et humanitaire alarmante dans l’Est du pays depuis janvier 2025 : violences sexuelles, enlèvements, déplacements massifs, enrôlement forcé de mineurs, propagation du choléra, circulation incontrôlée des armes…
Au nom des femmes et des jeunes de la RDC et de la région, elle a présenté les recommandations clés contenues dans la note de plaidoyer, appelant à :
• La mise en œuvre complète de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU ;
• Le respect du cessez-le-feu et l’ouverture urgente de corridors humanitaires ;
• La réouverture des aéroports de Goma et Bukavu pour faciliter l’aide humanitaire et les déplacements civils ;
• Un soutien renforcé aux efforts de médiation régionaux pour une résolution durable du conflit ;
• La mise en œuvre de l’Engagement commun pour l’inclusion des femmes et des jeunes dans les processus de paix ;
• L’intégration systématique de la dimension genre dans les négociations et la médiation ;
• L’instauration d’un embargo sur les minerais extraits illégalement des zones de conflit.
Elle a également salué les avancées encourageantes, notamment la relance du Conseil consultatif « Femmes, Paix et Sécurité », et la nomination de femmes au sein du groupe des facilitateurs de l’Union africaine dans le cadre du processus CEA-SADC.
Créée en mars 2025 avec l’appui de la MONUSCO et d’ONU Femmes, la Task Force régionale rassemble plusieurs organisations féminines de la RDC et de la région. Son objectif : formuler un plaidoyer commun et structuré, contenant des recommandations concrètes à l’attention des parties prenantes — États, groupes armés, organisations régionales et internationales — pour une paix durable dans la région des Grands Lacs.
FDEC, aux côtés de DYNAFEC, Synergie des Femmes pour la paix et Sauti ya Mama Mokongomani, siège au Secrétariat de crise, l’organe technique chargé de piloter l’ensemble du processus de plaidoyer.
À travers son engagement constant, FDEC confirme son rôle de leader incontournable du plaidoyer féminin pour la paix, la justice et la sécurité en Afrique centrale.
