« Femmes d’Exception et inclusion financière : de la formation à l’autonomie économique ». Tel est le thème porteur qui a nourri les échanges lors de la deuxième édition de Rencontres d’Exception organisée par FDEC.
Ce panel, riche en enseignements, a réuni experts, formatrices et apprenantes autour d’un dialogue pragmatique centré sur l’impact réel de la formation dispensée par FDEC.
À travers des témoignages concrets, les principales bénéficiaires ont partagé leurs parcours, les défis surmontés ainsi que les progrès accomplis dans leurs initiatives entrepreneuriales.
Au-delà de la théorie, il s’agissait d’explorer les opportunités qu’offre l’autonomisation économique des femmes, tout en évaluant les retombées effectives de l’accompagnement reçu en matière de renforcement des capacités, d’accès au financement et de structuration des activités génératrices de revenus.
Cette rencontre a ainsi permis de mesurer, à l’aune des expériences vécues, le chemin parcouru vers une inclusion financière durable et transformative.
En plus de l’obstacle juridique, le manque d’éducation financière, la peur de l’administration et l’ancrage profond dans l’informel, les femmes souffrent toujours de discriminations dans l’accès au financement.
Pourtant, leur sens inné de l’épargne, leur rigueur dans la gestion domestique et leur rôle crucial dans l’économie familiale devraient constituer des atouts majeurs dans la dynamique de bancarisation et d’inclusion financière.
Ce constat appelle à un renforcement des actions de formation, de sensibilisation et de structuration pour lever les barrières à l’autonomisation économique des femmes.
À cet égard, les panélistes ont tenu à saluer le rôle essentiel joué par la Commission économique de FDEC, qui a permis à de nombreuses jeunes femmes de se former à l’inclusion financière.
La formation au centre de tout
Grâce à une formation pratique axée sur les principes fondamentaux de la finance et de la comptabilité, ces femmes ont pu intégrer ces notions dans la gestion quotidienne de leurs activités économiques.
En outre, plusieurs facteurs structurels et culturels ont été identifiés pour expliquer la marginalisation persistante des femmes dans le circuit formel de financement.
Au-delà des stéréotypes traditionnels, de nombreuses femmes sont légalement désavantagées du fait que leurs biens de valeur — terrains, maisons ou fonds de commerce — ne sont souvent pas enregistrés en leur nom, les privant ainsi de garanties solides pour accéder au crédit.
Dans la même logique, les femmes ont été invitées à faire preuve de rigueur et de discipline, éléments clés du succès, en s’appuyant sur une vision claire et des objectifs précis pour bâtir un parcours entrepreneurial durable.
Intervenant sur ce thème, la Directrice générale adjointe de FINCA, Sibia Ngayihembako, a partagé l’expérience de son institution qui, forte de plus de quarante ans d’existence, a fait de l’éducation financière et de la promotion de l’épargne ses priorités fondamentales.
Elle a précisé que, chez FINCA, la formation est un préalable incontournable à l’octroi de tout crédit. Cette exigence, a-t-elle indiqué, vise à responsabiliser les bénéficiaires et à garantir une meilleure gestion des fonds alloués.
Par ailleurs, un appel a été lancé aux femmes pour qu’elles s’approprient les outils numériques, en raison des nombreuses facilités qu’offre le digital, notamment en matière de transactions financières.
Elles ont été encouragées à utiliser activement leurs portefeuilles numériques pour effectuer des opérations traçables, ce qui permet de constituer un historique financier pouvant renforcer leur crédibilité auprès des institutions bancaires.










