L’Asbl FDEC à l’initiative de la DYNAFEC ( Dynamique Nationale des femmes candidates ) a pris part le vendredi 31 mars 2023 à une matinée de réseautage entre les organisations des femmes de la société civile et les partis politiques pour échanger sur la participation politique des femmes congolaises et l’article 13 de la loi électorale tel que modifié le 29 juin 2022.
C’est en présence des organisations des femmes de la société civile et des leaders des partis politiques, à l’initiative de la Dynamique Nationale des femmes candidates (DYNAFEC) soutenue par l’ambassade du Royaume de Belgique en collaboration avec l’ambassade d’Allemagne et d’ONU FEMMES que s’est tenu à l’hôtel Memling de Kinshasa, la matinée de réseautage entre les femmes de la société civile et les partis politiques.
L’objectif de cette matinée de réseautage était de sensibiliser :
– les femmes et les jeunes filles congolaise à s’engager dans la politique, à se porter candidate aux prochaines élections de 2023 ;
– les partis politiques et leurs leaders de les sensibiliser à soutenir et de prendre en considération les candidatures féminines au sein de leurs partis ;
– sur la compréhension de l’article 13 de la loi électorale ;
En ce qui concerne les deux premiers points, comme l’a rappelé le Représentant Résident d’ONU Femmes RDC M. Adama Moussa, « la participation des femmes en politique n’est pas seulement un enjeu électoral mais aussi un indicateur de bonne gouvernance démocratique » avant d’ajouter que « les partis politiques constituent les lieux privilégiés pour la présence des Femmes dans la société et dans les sphères de prise de décisions »
En ce qui concerne la compréhension de l’article 13, le 2ème Vice-Président de la CENI, M. Didi Manara Linga a apporté des informations pertinentes à l’ensemble des participants. Il a indiqué qu’à 8 mois et demi des élections (qui doivent être organisées le 20 décembre 2023) 83 % d’électeurs, soit 41 millions d’électeurs ont déjà été enrôlés et que la 3ème phase d’enrôlement encours promettait d’atteindre les objectifs de la CENI, avant d’ajouter que la RDC comptait environ 800 partis politiques et que lors des précédentes échéances, sur les 15 358 candidats 88,4 % étaient des hommes et seulement 11,6 % des femmes.
Il y avait selon lui un grand intérêt pour les partis politiques à aligner les femmes qui sont mieux élues que les hommes (quand elles le sont !) d’une part, et d’autre part, grâce notamment à l’article 13 de la loi électorale qui stipule en son alinéa 3 : « La liste qui aligne 50% au minimum de femmes dans une circonscription est exemptée de paiement de cautionnement ».
Le montant de la caution est de 1000 dollars au niveau national et de 500 dollars au niveau provincial. Le 2ème Vice-Président de la CENI, M. Didi Manara a indiqué à titre d’exemple que si un parti aligne au niveau national une femme dans les 62 circonscriptions qui sont uninominal (il y a 500 circonscriptions), il peut épargner 62 000 dollars. Prenant un autre exemple, il a indiqué que pour les circonscriptions à 2 sièges, comme c’est le cas de la Tshangu (qui a 18 sièges à pourvoir), si un parti aligne une femme et un homme, il aura 50% de femmes, donc le parti aura respecté l’alinéa 3 de l’article 13 et dans le cas de la Tshangu, si un parti aligne un total de 9 femmes sur les 18 sièges soit la moitié des sièges, il économisera la somme de 18 000 dollars de cautionnement pour les 18 sièges
Cette année 2023, la République Démocratique du Congo connaitra son quatrième cycle électoral. En RDC les Femmes représentent plus de la moitié de la population mais ne participent pas dans les mêmes proportions au processus électoral qui depuis 2013 a évolué en dents de scie.
La réforme de juin 2022 ouvre la voie à un changement dans les partis politiques et dans la société congolaise, nous appelons de tous nos vœux que ce changement conduise à plus d’inclusion des femmes et des jeunes femmes dans les partis politiques.
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